Cédric Georget, bénévole au club alpin de Tarbes : "S'il n'y avait pas de bénévoles, les structures s'éteindraient"

Impliqué depuis une douzaine d'années au club alpin de Tarbes, Cédric Georget remplit plusieurs fonctions en donnant sans compter du temps, de l'énergie et de la passion. Rencontre avec un féru de montagne soucieux de l'intérêt collectif.

Cédric Georget Cédric Georget encadre des sorties de vélo de montagne. © C. Georget

C'est en Charente Maritime que Cédric Georget grandit. La montagne ? Elle est alors synonyme de vacances dans les Pyrénées, mais elle va bientôt se rapprocher. Lorsque Cédric Georget intègre l'école d'ingénieur de Tarbes, il continue à pratiquer son sport de prédilection, le VTT, qu'il emmène désormais sur les sentiers pyrénéens. "Au cours d'une sortie, j'ai rencontré des cafistes et je me suis inscrit au club alpin de Tarbes en 2009", évoque l'ingénieur en mécanique aéronautique aujourd'hui âgé de 35 ans. "J'ai alors commencé à participer aux rencontres inter-clubs alpins de vélo de montagne organisées dans la région et, bientôt, j'ai aidé à l'organisation." Cédric Georget entre bientôt au comité directeur du club alpin de Tarbes où il prend toute la mesure de la tâche qui incombe aux bénévoles. "Il y a énormément de travail, non seulement pour organiser la journée interclubs, mais aussi pour administrer le club et les refuges dont la FFCAM nous délègue la gestion", ajoute Cédric Georget. 

Une mission auprès des refuges

Parce qu'il dispose de temps libre durant la période de crise sanitaire, le trentenaire décide de participer à quelques chantiers de rénovation de refuges. Là encore, il réalise l'ampleur de la mission qu'assurent les bénévoles. Aux côtés de trois autres volontaires, il vient en renfort. "Le refuge de la Brèche de Roland a généré un surcroît d'activité : il est non seulement le seul refuge gardé que le club alpin de Tarbes a en gestion, mais il était alors en pleine rénovation… avant que le chantier ne subisse une avalanche !" Relations avec le gardien, petits travaux, remise en état avant l'ouverture du public, préparation à l'hivernage… Les tâches ne manquent pas pour les bénévoles chargés de ce refuge qui n'est ouvert que partiellement, une grande partie du bâtiment étant encore en chantier. 

Une passion : le vélo de montagne

Comme si ses fonctions au comité directeur du club et auprès des refuges ne suffisait pas, Cécric Georget est aussi instructeur et membre du Comité régional d'Occitanie pour le vélo de montagne. "J'essaie d'animer le réseau de vélo de montagne et j'organise une fois par an des stages pour former les initiateurs. La réforme récente de la formation des initiateurs et des instructeurs nous contraint à repenser les enseignements, ce qui nécessite une vraie réflexion", précise cet inconditionnel du VTT. 

Une conscience aigüe du rôle clé des bénévoles

Assumer autant de fonctions bénévoles est le signe d'un dévouement d'autant plus remarquable que Cédric Georget travaille à temps plein en tant qu'ingénieur et octroie cependant plusieurs heures de son temps libre chaque semaine, tout au long de l'année, à différentes instances de la FFCAM. "Il est évident que toutes ces missions sont chronophages, mais elles sont super intéressantes. Et puis il faut bien que les bénévoles se renouvellent car ceux qui s'investissent depuis longtemps vieillissent et fatiguent. C'est important qu'on prenne le relais. S'il n'y avait pas de bénévoles, les structures s'éteindraient", affirme Cédric Georget qui n'hésite pas à prendre un jour de congé pour assister à une réunion ou monter au refuge de la Brèche de Roland si cela s'avère nécessaire. "Je n'attends rien en retour de mon investissement bénévole. Je suis simplement heureux d'être un maillon qui permet d'avoir un refuge en pleine montagne et de transmettre les valeurs de la FFCAM, qui est une fédération non pas orientée vers la compétition, mais vers l'encadrement en sécurité et l'accompagnement vers une pratique autonome."