Prévention des violences sexuelles et sexistes dans le sport
Les violences et le harcèlement n'ont jamais eu leur place dans le mouvement sportif.
Les différents types de violences :
• Les violences sexistes et sexuelles regroupent l'ensemble des situations dans lesquelles une personne cherche à imposer à autrui un comportement à connotation sexuelle.
• Le bizutage consiste à amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants.
• Le harcèlement, quant à lui, est une pression exercée par un individu ou groupe d'individus sur autrui, se traduisant par un comportement insistant et/ou des propos malveillants le plus souvent répétés.
Les violences sont un fléau dans le milieu sportif : plus de 1000 signalements ont été reportés à la cellule d'écoute du ministère des Sports depuis 2020, soit presque une par jour (pour les violences signalées).
Source : ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques
Le dispositif est déployé depuis 2022.
Signaler une violence
Vous êtes victime ou témoin d'une violence dans le sport ? Le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques met à votre disposition une adresse d'alerte destinée aux violences dans le sport : signal-sports@sports.gouv.fr






Créée en décembre 2019 dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les violences dans le sport déployée par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, la cellule nationale de traitement des signalements de violences dans le sport est chargée d'instruire chaque signalement et d'accompagner les services départementaux du ministère dans la conduite d'enquêtes administratives placées sous l'autorité des préfets. Elle suit l'ensemble des procédures diligentées et correspond avec les référents des fédérations sportives pour les procédures administratives nécessaires. La cellule est également amenée à orienter les personnes vers des associations d'aide aux victimes.
La cellule traite les signalements de violences sexuelles, de violences physiques et/ou psychologiques, de propos sexistes, d'emprise, de maltraitances, mais aussi les situations de complicité ou de non-dénonciation.
Clubs, comités départementaux et régionaux, de nouveaux outils (affiches, clips pour les réseaux sociaux, visuels pour l'ensemble des médias et canaux de communication…) sont aujourd'hui à la disposition des principaux acteurs du sport français (fédérations, CNOSF, Paris 2024…), mais aussi de toutes les structures qui souhaitent communiquer sur cette plateforme afin de sensibiliser leurs pratiquants, notamment les jeunes et les parents.
Retrouvez toutes les infos et éléments à télécharger sur le site du ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques → https://www.sports.gouv.fr/signaler-une-violence-501
Numéros d'urgence
Qui peut appeler ?
Les enfants et les adolescents confrontés à une situation de risque ou préoccupé par la situation d'un autre enfant ; les adultes confrontés ou préoccupés par un enfant en situation de risque. L'appel est gratuit, disponible tous les jours de l'année à toute heure. Disponible en Outre-mer.
Qui peut appeler ?
Toutes personnes sourdes ou malentendantes en situation d'urgence. L'appel est gratuit, disponible tous les jours de l'année à toute heure. Disponible en Outre-mer.
Plusieurs numéros sont à votre disposition. Les comités régionaux, départementaux, et clubs affichent ces numéros ainsi que le réglo'sport sur leur site internet et au sein de leur bâtiment (toilettes, vestiaires, accueils…). Si les bâtiments ne vous appartiennent pas, n'hésitez pas à vous rapprocher de votre collectivité pour un affichage commun à toutes disciplines.
Réglo'sport : repère permettant pour un individu de mieux comprendre sa situation au sein du groupe sportif →
Réagir au cas par cas
Être attentif :
• L'organisation de la pratique sportive peut fournir un terrain favorable à l'apparition de violences
• Il peut s'agir d'un acte individuel ou d'un climat instauré par un groupe
• Les pratiquants en situation de handicap sont plus vulnérables aux violences
• Ce qui doit alerter : un changement soudain, inhabituel et disproportionné chez le pratiquant
Les signes à observer :
• Comportement de repli (signe de régression, perte d'intérêts, perte d'appétit, évitement/retrait, discours suicidaires, perte de confiance, trouble de l'humeur…)
• Comportement excessif (surinvestissement, troubles des comportements alimentaires, sur-habillement, conduites à risques…)
Les signes à observer chez les personnes en situation de handicap :
• Attitude de prostration ou au contraire logorrhée, langage non verbal, hypervigilance, comportement régressif ou excessif, problèmes de santé chronique…
→ Plus de détails dans le vade-mecum du ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques
Traiter une situation de violences
Lors d'un recueil d'un récit :
• Se mettre en situation de prudence (ne pas brusquer ni suggérer des réponses ou encore culpabiliser, contrôle de ses réactions…)
• Se mettre dans un endroit calme et isolé
• Dire à la victime qu'elle a bien fait d'en parler et qu'elle n'est pas responsable
• Lui indiquer qu'une aide va lui être apportée
• Expliquer à la victime que ses proches vont être informés
• Expliquer à la victime les procédures qui vont suivre
• Assurer la confidentialité, à l'exception de la transmission aux autorités
/!\ ATTENTION : ne confrontez pas la victime et la personne mise en cause. C'est le rôle de la justice.
Signaler ce récit :
Prévenir le représentant légal de la victime est obligatoire, hormis si ce dernier est mis en cause, mais quelques précautions doivent être prises :
• Bien informer la victime de l'obligation juridique de prévenir son représentant légal et les raisons associées
• Seul le responsable de l'association peut prévenir le(s) représentant(s), même si ce n'est pas lui qui a reçu le témoignage
• Adopter une attitude soutenante (la présence d'un(e) psychologue est conseillée)
• Le représentant légal de la personne mise en cause doit également être prévenu (c'est obligatoire avant de la recevoir), avec la même logique que le représentant de la victime
Plusieurs procédures doivent ou peuvent ensuite être engagées :
PROCEDURES - PREVENTION VIOLENCES.pdf
Parlez-en également à quelqu'un de confiance au sein de votre structure sportive et/ou à vos proches.
Exprimez ce que vous vivez : vous n'êtes ni seul ni responsable. La fédération possède un mail destiné à recueillir ces témoignages :
→ signal@ffcam.fr
Cellule ministérielle : → Signal Sport
Contacts spécifiques selon les différents types de violences :
→ Pour les personnes mineures
→ Pour les personnes majeures