Itinérance : revaloriser la variante du GR®54 de Vallonpierre à Chabournéou

Itinéraire incontournable des Alpes du Sud, le GR®54 propose une itinérance de 10 à 15 jours autour de l'Oisans et des Écrins. Classique et spectaculaire, cette randonnée alpine peut s'enrichir d'une variante trop souvent ignorée : la section qui rejoint le refuge de Chabournéou.

Le refuge de Chabournéou se niche dans un environnement exceptionnel. © Refuge de Chabournéou

Réputé pour ses étapes souvent soutenues, pimentées de passages techniques, le GR®54 offre une expérience d'itinérance résolument alpine : cimes minérales, cols majestueux, glaciers et environnement préservé du parc national des Écrins se méritent, que l'on s'engage sur la totalité de l'itinéraire (10 à 15 jours pour 184 km et 12 800 m D+) ou que l'on découpe le parcours en portions plus accessibles.

Ce périple montagnard offre de nombreuses possibilités, notamment des variantes. L'une de ces dernières est toutefois tombée dans l'oubli alors qu'elle réserve des paysages à couper le souffle : le sentier qui relie le refuge de Vallonpierre à ceux de Chabournéou et du Clôt Xavier Blanc. "Cette variante était autrefois mentionnée dans le topoguide de la Fédération Française de Randonnée", explique André Imbert, référent refuges au Club alpin de Gap. "Une mise en garde avertissait les randonneurs de la présence possible de névés en début de saison et donc de la nécessité d'être équipés de crampons. Malheureusement, dans la dernière édition du topoguide, la variante a été supprimée."

Une absence doublement regrettable car, d'une part, l'itinéraire est superbe et ne présente aucun risque en été, une fois que les névés ont disparu. Seuls deux passages sont un peu plus aériens, mais sont équipés de câbles et ne présentent aucune difficulté majeure. D'autre part, cette variante permet d'accéder en 1h30 de marche au refuge de Chabournéou, particulièrement authentique et généralement moins fréquenté que celui de Vallonpierre.

"Pour revaloriser cette variante, nous allons renouveler le balisage cet automne et ajouter un panneau pour informer les randonneurs sur la nature du sentier", précise André Imbert. Une initiative validée par le parc national des Écrins qui devrait redonner la visibilité qu'elle mérite à cet itinéraire à l'ambiance très alpine, au pied de la face nord du Sirac.