Clara Sonzogni

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Qui es-tu et d'où viens-tu ?

Je m'appelle Clara Songozi, et j'ai 27 ans. Je viens du plateau Matheysin, vers la Mure. J'ai grandi avec des montagnes autour de moi et je suis toujours restée vers Grenoble. Depuis 2 ans j'habite aux Adrets, vers les Sept-Laux.

 

Comment es-tu venu à la pratique de la montagne ?

Mes parents sont montagnards, ils m'ont toujours amené faire des randonnées, de l'escalade et des treks. On partait souvent en vacances en van à travers la France et l'Europe. J'ai vraiment grandi dans cet univers-là. Je me suis désintéressée un temps de la montagne, quand j'ai fait ma crise d'ado, avant de reprendre vers 18 ans. Mais le vrai déclic a eu lieu lorsqu'à 22 ans j'ai fait un stage d'initiation alpinisme avec la FFCAM vers le refuge de la Pilatte, dans les Écrins. Suite à ça, j'ai gardé contact avec les autres membres du groupe et on a appris l'alpinisme en autodidacte.

 

Quel est ton sport de prédilection ?

C'est dur à dire, car en fin de compte je suis « moyenne » partout. Ce que je préfère c'est l'alpinisme. Parce que tu as besoin de tout : dans une course en montagne si tu es dans le 5 tu ne passes pas, il faut être dans le 6 pour passer et être à l'aise. Mon point fort c'est que j'ai un bon cardio : j'avance et je ne me pose pas de question. En bref, j'adore tous les sports de montagne !  

 

Qu'est-ce qui t'a poussée à intégrer le GEAN ?

C'est l'esprit de partage, de se tirer vers le haut. C'est un apprentissage, une chance. Ça permet d'ouvrir des portes. Et puis aussi pour l'esprit de groupe : durant ces trois ans on va apprendre à se connaitre et on va vivre des choses fortes tous ensemble. Je suis trop contente de l'intégrer car pendant longtemps j'en ai entendu parler comme un groupe d'élite, inatteignable pour moi !

 

En as-tu une pratique professionnelle, ou envisages-tu d'en faire ton métier ?

Je suis infirmière et j'aimerais vraiment devenir guide pour être dans les secours en montagne après. Avec le guide je serais plus souple, car mon métier ne me permet pas de me dégager des créneaux en fonction de la météo pour m'entrainer et pratiquer. 

 

Quelles sont tes plus belles réalisations en montagne ?

J'aime beaucoup le mixte et les goulottes en hivernal. Je dirais que je me souviens surtout de la plus longue que j'ai faite : « Le fil à plomb » sur l'Aiguille du Midi dans le Mont-Blanc, et d'une autre que j'ai faite dernièrement, la « goulotte Escara » sur l'Aiguille du Chardonnet, car je me suis gelée les orteils dedans ! Et puis un voyage en Bolivie il y a trois ans. On a fait des sommets de 6000 mètres, sans topo en utilisant que Google Maps, avec des sacs de 40 kg sur le dos ! C'était une sacrée expérience.

 

Et celles que tu rêverais réaliser ?

Déjà, j'aimerais finir la liste du guide ! Et sinon faire des trucs un peu clichés et des voies classiques, comme la trilogie des faces nord Eiger, Cervin et Grandes Jorasses. Mais j'aimerais les faire avec des filles, en cordée 100% féminine !

 

As-tu une personnalité que tu admires ? Une personne a qui tu dois beaucoup ?

J'en ai plusieurs : déjà mon père, par rapport à tout ce qui m'a appris, et ma mère aussi !

Mon compagnon de cordée en Bolivie, Benjamin Billet avec qui j'ai passé du temps à essayer de trouver du réseau pour trouver des tutos sur Youtube. Et puis bien sûr il y a les « machines » comme Léo Billon ou Benjamin Védrines, et Marion Poitevin, qui est une femme très inspirante, notamment pour moi qui veut faire du secours en montagne.
Je dois beaucoup aussi à mon copain actuel, il me pousse tout le temps à me dépasser, et c'est quelqu'un qui me motive énormément.

 

Une anecdote croustillante d'une aventure en montagne à raconter ?

J'en ai c'est sûr car j'ai tout le temps des galères pas possible ! Avec du recul à la fin on en rigole, mais je ne pourrais pas en choisir qu'une.