La jeunesse et la Meije...

Pour fêter les 50 ans du refuge du Promontoire, 50 jeunes issus de différents groupes jeunes de la FFCAM ont gravi la Meije, sommet emblématique de l'Oisans…
35 jeunes, garçons et filles, venant de la Drome, de l’Isère ou encore de Midi-Pyrénées, ont participé à cette aventure. Voici le récit que nous livre Corentin Mehu, un membre du groupe Espoir Isère, sur ces moments situés sur le fil du temps :
"Tout commence par la réception d’un message de Giovanni au beau milieu d’un après-midi de boulot qui trainait en longueur. "Regarde tes mails, vite..." Rien que l’objet du dit mail annonçait la couleur : "Meije face N, le Z avec Christophe Moulin". Christophe Moulin celui dont on avait dévoré le livre Solos, au milieu de notre boulimie de livres de montagne, Bonatti, Messner et consorts… Et la voie du Z, un mythe. C’était donc noël avant l’heure : on nous proposait de faire cordée avec Christophe pour les images que souhaitait faire le cinéaste Pierre Petit pour son film le doigt de Dieu. Un petit mail, une petite semaine d’attente sans trop y croire, le nombre de candidats possibles, toutes les équipes jeunes FFCAM, étant forcément conséquent, et forcément tous devaient être intéressés. Finalement, nous serons cinq avec Christophe : Julien et Benoit, tous les deux pyrénéens, les meilleurs en blagues, Benoit ancien des groupes espoirs et Julien ancien du GEAN, pas non plus le plus mauvais donc ! Ensuite Nico de la Haute-Savoie, groupe sous la houlette de Philippe Batoux dit Batman, et enfin Giovanni et moi, cordée inséparable, ayant commencés tous les deux l’alpi l’année dernière : le groupe Espoir Isère nous a donné une motiv’ d’enfer pour sortir quasi tous les weekends cette année !
"Le rendez-vous est donné à 9h à la Grave. Nous arrivons donc à 9h05, la fleur au fusil. "Bougez-vous, la prochaine benne est dans 5min, la ratez pas celle d’après est dans 2h !" Gros coup de speed, on chope la benne. Et nous voilà à la gare intermédiaire pour ensuite monter par les Enfetchores au refuge du Promontoire, dont c’est les 50 ans. On peut se détendre. Enfin le temps de peaufiner les sacs, car ensuite ça bourrine dans l’approche. La montée par les Enfetchores est animée, surtout par les pyrénéens, c’est l’occasion de se connaitre ! 3h30 plus tard, nous voilà au Promontoire. Il fait beau, on est bien sur les canapés en terrasse. Presque comme à la plage, les On retrouve le cameraman et le preneur de son, à l’aguet de chacune des interventions des célébrités locales, notre guidos, et Freddie et Natalie Meignan les gardiens, battant encore cette année leur record de fréquentation.
"Le lendemain deux autres cordées nous suivront dans la Pierre Allain. Tout commence par deux rappels et une courte approche de nuit sur le glacier des Etancons, nous rappelant que même si l’on va passer la majorité de la journée en chaussons en face sud, c’est de la montagne cette affaire - comme si on en doutait encore avec ces sacs sur le dos, seul Moulinos arrive à faire rentrer le vieux campeur dans un 15L…
"On grimpe, ou plutôt on court dans les longueurs, faut pas trainer ça fait presque le kilomètre cette face ! Dans chacune on tente de reconnaître les indications du topo, heureusement que l’on est avec quelqu’un qui connaît son affaire... "A vue", ce n’est pas la même, et la cordée pyrenneo-savoyarde en fait les frais : un peu derrière, retrouver l’astucieux itinéraire des anciens n’est pas donné. Même si ce n’est jamais dur, il y a quelques sections grimpantes, on admire le culot des ouvreurs, traçant cette directe avec seulement 3 pitons…
"On arrive au sommet à 16h, un horaire pas vraiment spectaculaire, deux cordées de 3 ça met le temps ! A la Meije, on ne comprend que trop bien l’adage "au sommet, il reste la moitié de la course"… La traversée déroule, mais les nuages déboulent, et l’on a été prévenu par Freddie, ce soir c’est la tempête…C’est beau, c’est aérien, et quelques heures plus tard, on est à la rimaye. Pendant que les derniers font les rappels, et que le vent dépasse les vitesses autorisées, le ciel se teinte de rouge à l’ouest, et nous réchauffe pour quelques instants. On arrive au refuge de l’Aigle à la nuit. Il est tard, on décide de rester dormir, car la descente de l’Aigle est suffisamment pénible pour ne pas l’effectuer de nuit avec le vent qui se déchaîne !
"Le lendemain matin pendant la descente, on continue de remplir notre tête de beaux souvenirs, avec un superbe lever de soleil, clôturant quelques 1800m de dénivelé plus bas un week-end fort en émotions !
"Merci à Christophe pour ces deux jours, qui ont été l’occasion de parcourir une voie mythique, et d’avoir un apercu de l’alpinisme efficace (à la Moulinator) que l’on se doit d’atteindre un jour pour parcourir les plus belles faces ! Enfin, merci à la FFCAM de nous donner des occaz’ comme ça !"




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