





Lola Rousseau, 25 ans.
Doctorante chez ONERA, Centre français de recherche aérospatiale.
Bénévole membre du Club alpin français de Toulouse depuis 2018.
Bénévole membre de la section Handicaf depuis 2019.
Lola a découvert la montagne par hasard, en 2017 en Italie alors qu’elle effectuait un stage à Turin. C’est en se promenant dans le centre ville qu’elle s’est retrouvée en face d’un Club alpin italien. Elle eut tout de suite le coup de foudre pour la montagne.
En 2018, en rentrant en France, Lola s’installe à Toulouse et décide de poursuivre sa pratique en s’inscrivant au Club alpin français. D’abord pratiquante lambda, elle fait rapidement la connaissance de Philippe Millan, membre de la section HandiCaf de son club. Très vite, elle décide de le rejoindre dans ce projet « J’ai tout de suite adoré la montagne et j’ai eu très tôt l’envie de transmettre mon amour pour ce milieu. J’ai trouvé l’idée superbe de pouvoir apporter ma contribution, d’aider les personnes qui n’ont pas les capacités d’aller en montagne d’elles-mêmes ».
Lola n’a pas de compétences particulières et ne connaissait personne en situation de handicap avant. « On m’a simplement demandé de ne pas me mettre de barrières ». Pendant les sorties, elle apporte son aide sur la logistique mais elle est aussi parfois les bras, parfois la tête des pratiquants. « Je les aide à marcher, à être plus autonomes ». Au fur et à mesure Lola apprend à les connaitre et s’améliore.






Toutes les sorties auxquelles elle a participé l’ont marquée, « les week-ends au ski sont vraiment intenses et fatigants, mais on rentre toujours le sourire aux lèvres ».
Lola leur apporte beaucoup, mais en fin de compte, elle apprend aussi beaucoup des pratiquants handicapés. Avec eux, la notion de partage prend tout son sens. Avant, elle avait l’habitude de partir en montagne et de challenger à chaque fois ses performances physiques. Grâce à la section HandiCaf elle voit la montagne d’une autre manière. « On prend le temps et on redécouvre la montagne. On profite réellement du moment présent et on prend conscience qu’on évolue dans un cadre vraiment beau et particulier. On n’est plus dans la performance ».
Pour autant, elle continue toujours à pratiquer avec les autres licenciés de son club. Les deux formes de pratique sont complémentaires. " On vit des choses différentes, je ne me passerai pas de la pratique " classique " et je m'engagerai tant que cela sera possible dans la section HandiCaf ".
À tous ceux qui seraient tentés de rejoindre l’aventure, dans son club ou dans un autre club alpin, Lola conseille de ne pas hésiter et de tenter si l’aventure se présente. « On voit vraiment la montagne sous un autre angle. Ce n’est pas toujours évident, mais ça en vaut tellement le coup ! »