Montagne en conscience

Bivouac Pic du Glacier d'Ars - Thibaut Blais - collection FFCAM
Longtemps les montagnes nous sont apparues comme indétrônables, quasi éternelles ; elles étaient là, et resteront là pour toujours ! Aujourd’hui elles nous apparaissent plus que jamais comme fragiles, soumises à des mouvements et changements perceptibles par tous qui nous invitent à nous interroger. 
 
De quelles transformations sommes-nous les témoins, au niveau environnemental bien sûr mais aussi dans nos activités, les motivations, les attentes, les rêves et désirs qui nous habitent, que nous soyons des pratiquants passionnés ou occasionnels ? Quel regard porter sur l’évolution de nos massifs, nos montagnes ? Que penser de nos propres pratiques, de leur impact sur la montagne ? Comment abordons-nous ce milieu ? Quelle est la nature des changements qui s’y opèrent ? Comment, dans ce contexte, ne pas ressentir la nécessité d’une prise de conscience qui nous permettrait, par des actions appropriées, d’adapter nos pratiques et d’apporter à nos montagnes toute l’attention souhaitée pour qu’elles continuent à nous insuffler l’énergie dont nous avons besoin ?
 
Tous nos licenciés ont leur mot à dire, leur ressenti à exprimer. « Montagnes en conscience », c’est prendre conscience des multiples dimensions de ces transformations (silencieuses pour certaines, plus visibles pour d’autres) qui modifient ce qui est à la fois un terrain de vie pour tous les acteurs locaux qui y résident et qui en vivent, et un terrain de jeu pour tous ceux, comme nous, qui ressentent le besoin d’aller en montagne pour pratiquer nos sports et nos loisirs. C’est aussi avoir conscience qu’il est nécessaire de s’impliquer collectivement et individuellement et qu’une fédération comme la nôtre se doit de prendre en compte toutes ces évolutions.
 
Au final, pour la Fédération le congrès doit permettre :
  • de donner à tous les licenciés la parole, quel que soit leur niveau de pratique (intense/loisirs), et d’engagement (bénévole très investi, occasionnel, ou non investi) ;
  • de montrer notre volonté de contribuer au débat des grandes questions qui sensibilisent tous les acteurs de la montagne ; de se positionner sur quelques pistes d’action, d’apporter une vision, d’élever autant que force peu notre capacité d’influence par notre présence et notre écoute ;
  • de nous fournir pour notre fonctionnement interne et l’élaboration des projets de la future olympiade quelques repères utiles sur les incontournables à prendre en compte.