Montagne pour tous en refuge

Voici le récit de cette aventure par René David :

"Après vérification des sacs, nous sommes partis vers 11h de la Bérarde. Au terme d’une heure de montée, nous nous sommes arrêtés, à l’ombre, pour prendre le pique-nique et faire une bonne pause, nous avons hésité à quitter le chemin et la rivière pour voir des cascades de plus près. Comme la descente semblait difficile, nous sommes finalement restés sur le chemin ordinaire pour aller au refuge. Nous étions huit, c'est-à-dire le nombre de places du dortoir des guides et c’est là qu’on nous a installés - ce qui, finalement, n’a pas été une très bonne décision car il est tout petit et peu confortable. Le refuge n’a pas de douche (ni froide ni chaude) et Adrien, qui rêvait d’en prendre une, a dû s’y faire …

"Thomas Bouvard était monté avec nous et a pu interviewer les jeunes mais, comme, le dimanche, il devait filmer pour les élections, il a dû nous quitter pour rentrer à Paris… La fin de l’après-midi s’est passée en diverses activités. D’abord dans le ruisseau qui est juste à côté du refuge. L’eau n’était pas très chaude mais au concours "qui reste le plus longtemps les pieds dans l’eau ?"  Les vieilles peaux  ont gagné. Nicolas a proposé ensuite une recherche des plus beaux cailloux (Nathan et Robin qui ont trouvé les plus beaux). Le gardien du refuge a été chargé de départager les ex-aequo et c’est finalement Robin qui a gagné.

Le dîner étant à 19h, nous avons attendu le repas en faisant les exercices proposés par Nicolas pour classer les divers aliments (fruits et légumes, céréales, sucres, graisses, etc.). Difficile débat pour savoir si le beurre est un produit lacté ou une graisse. Un très bon gâteau au chocolat et à la framboise a  terminé le repas et - pour Claire, Nicolas et moi uniquement ? - un peu de génépi offert par le gardien. Après le repas, les jeunes font un jeu de cache-cache autour du refuge et, au début de la nuit, Adrien se plaint des ronflements (de  Nicolas ?).

Le lever était prévu à 7h. La veille, il y avait bien eu quelques protestations de principe mais tous ont été assez rapides - l’argument "dans 5 minutes il n’y a plus de petit déjeuner" est d’une redoutable efficacité - et nous avons pu commencer à marcher à 8h avec l'objectif de s’approcher le plus possible du refuge du promontoire. Nous avions constamment en vue la face sud de la Meije. La montée n’est pas très longue mais il y a du dénivelé, quelques traversées de névé peu pentu. Un bon sentier permet de gravir la moraine avec quelques petites fleurs.

Corentin n’aime pas monter en montagne et il a prétendu, avec une certaine insistance, qu’il avait mal aux jambes (mal qui avait évidemment disparu quand il courrait devant à la descente). Il restait un bon quart d’heure de marche pour arriver au pied du névé sous le refuge. Adrien et Corentin ne voulaient plus monter et Nathan était fatigué. Robin et Samantha, accompagnés de Claire et Nicolas ont donc continué un peu mais sans aller jusqu’au refuge. Pendant que les trois autres se reposaient.

Tous les jeunes sont donc montés (à pied !) jusque près de 2900m ce qui est probablement un record pour eux. Nous avons ensuite attaqué la descente (en utilisant quelques zones de neige peu  pentues) pour prendre le pique-nique au refuge. Du refuge du Chatellert jusqu’à la Bérarde, cela a été plus long que nous le pensions et, dans la journée, cela fait plus de 1100m de descente : certains ont trouvé un peu long.

Comme, il fallait être rentré assez tôt pour que ceux dont le bureau de vote fermait à 18h puissent voter, en arrivant au minibus nous n’avons pas traîné. Après avoir déposé Corentin au péage du Touvet, nous sommes arrivés à Chambéry assez tôt (??) pour pouvoir aller voter avant 18h.
Deux bien belles journées en montagne : un cadre grandiose, une nuit en refuge, la découverte  des règles à respecter dans un parc national, un contact avec les jeunes qui a permis à Claire, Nicolas et moi de mieux connaître leur personnalité… et leurs difficultés.

- Corentin aime bien la montagne mais n’aime pas monter… Il a largement gagné la prime du meilleur râleur
- Pour Adrien, l’accessoire le plus utile en montagne est évidemment... le déodorant. Il a aussi mérité le deuxième prix du meilleur râleur.
- Comme d’habitude, Nathan est sérieux, discipliné et cherche toujours à bien faire.
- Robin et Samantha  ont été, de loin, les plus courageux. Samantha, joyeuse et heureuse d’être là, était en grande forme. Et, comme d’habitude, Robin était très attentif à Samantha.
- Alexandrine, Julie et Thomas avaient eu un empêchement de dernière minute et n’ont pu venir
Un conseil aux jeunes : en montagne, si on est léger on se fatigue moins
•il ne faut donc mettre dans le sac à dos que les choses vraiment utiles
•si les chaussettes ne sont pas assez hautes et ne dépassent pas la malléole, la chaussure frotte sur la jambe et ça fait mal…

Le refuge du Chatelleret aurait probablement besoin d’une rénovation,  mais si vous ne passez pas loin, n’hésitez pas à y aller : l’accès est facile et le cadre vaut le déplacement !