So british…

BMC Cornouailles 2017

Deux jeunes issus des groupes espoir FFCAM ont participé du 13 au 18 mai à un rassemblement organisé en Angleterre à Pendeen (Cornouailles), par le British Mountaineering Council…

Tous les ans, la FFCAM envoie deux jeunes venant des groupes espoirs alpinisme à un rassemblement britannique de grimpe. Cette année, c’était au tour de Julien (ex membre du Groupe excellence alpinisme national), et de Coralie, qui nous raconte ces journées où les traditions d’escalade et de météo britanniques ont été respectées à la lettre :

"Le BMC (British Mountaineering Council), équivalent anglais de la FFCAM, organise chaque année un grand rassemblement (une année en hiver puis l’autre au printemps) pour faire découvrir le potentiel alpin/grimpe du pays. Le principe est simple : inviter une trentaine de grimpeurs internationaux et une trentaine de bénévoles surmotivés, essentiellement des locaux, pour faire cordée ensemble. Cela fait un petit moment que j’ai envie d’y aller alors cette année, c’est la bonne !

Samedi 13 mai, Julien et moi arrivons à Londres vers 10h du matin les sacs remplis de friends, de coinceurs, de sangles et d’excitation ! On a même des chaussons tout neufs : c’est bon, on est prêts à affronter le granite anglais. Après une bonne heure d’attente à l’aéroport, on récupère la voiture de location pour rejoindre Pendeen, le lieu du rassemblement, au bout de la pointe ouest de l’Angleterre. Il n’y a pas de temps à perdre, le GPS annonce 5h de route et ne cesse de rajouter du temps à mesure que l’on roule. On se fait quelques frayeurs sur la route, la conduite à gauche c’est du sport et je ferme les yeux à chaque fois que Julien s’engage dans un rond-point ! On arrive vers 19h au gîte, The Count house, propriété du BMC et QG de la semaine, très bien placé puisqu’il surplombe la mer et les falaises de Bosigran. Bon, on est en retard, il pleut, on a raté les présentations, on speak pas english very well (et le french accent n’arrange rien) mais la chaleur et le sourire de Becky nous mettent vite à l’aise

La première soirée est dédiée à faire connaissance avec nos hôtes et à préparer la journée du lendemain. On repère très vite les secteurs clés : Bosigran, Sennen, Chair Ladder, Kenijack… Il y a de quoi faire ! Dimanche, il fait grand beau. Première journée idyllique à grimper au-dessus de la mer à Chair Ladder et Sennen. Ici, on comprend vite qu’il faut poser des coinceurs, beaucoup de coinceurs, de toutes les tailles, je n’ai jamais vu ça. Mais ça tient et on prend confiance. Julien grimpe avec Brian, un hôte qui parle pas mal français. Ouf ! Quant à moi, ce n’est pas un, ni deux, mais bien trois hôtes qui me font le plaisir de grimper avec moi ! Faut croire que les Françaises ont la côte !

"Lundi matin, on déchante un peu : il pleut, il y a du brouillard, du vent et une ambiance de fin du monde. Impossible de grimper sauf pour les plus courageux. La plupart des grimpeurs se résignent à faire un peu de tourisme et quelques longueurs faciles entre deux averses. Pour Julien et moi, le programme est un peu différent puisque nos hôtes nous proposent d’aller surfer. Il pleut, alors autant se mouiller selon eux ! Difficile de résister à l’enthousiasme anglais et on passe une bonne partie de l’après-midi dans l’eau. Et qu’on se le dise, même avec les combinaisons, elle est froide ! Mardi rime encore avec pluie. Tout le monde commence à avoir le moral en berne. Mais Becky, le staff et tous les hôtes redoublent de gentillesse, d’idées et de motivation pour passer une bonne journée. Bloc, surf, tourisme, footing, rando et cream teas nous permettent de bien remplir la journée qui s’achève au restaurant par le typique fish and chips. La soirée se poursuit au gîte avec un groupe de musique local qui réchauffe bien l’ambiance. Climbers and hosts tombent même le tee-shirt, vidéos à l’appui !

Mercredi matin, le temps est toujours gris avec une pluie fine et pénétrante. On décide d’attendre le soleil qui doit se montrer vers 12h. Nous ne sommes pas déçus et vers 13h tout le monde est déjà en train de grimper. Avec le vent, le rocher sèche très vite… Je grimpe à Bosigran, Julien aussi, jusque tard le soir. Grosse journée avec de belles longueurs et une petite déconvenue pour Julien qui prend un vol dans Suicide Wall, la classique du secteur. Pas de casse mais il est temps de rentrer, il est 21h passé. Jeudi et vendredi, on profite d’un beau soleil et on grimpe beaucoup, toujours en très bonne compagnie ! La semaine se termine en beauté avec une grosse fête vendredi soir où tout le monde est définitivement lié et refuse de se quitter

"Bref, une très bonne expérience, riche en rencontres, en grimpe, et en sourires. Avis aux volontaires l’année prochaine et merci aux Anglais pour leur générosité, leur simplicité, leur gentillesse, leur humour et leur sens du partage !"