Artif' au Mont Peney

Artif mont Peney groupe Haute-Garonne

Le groupe espoir Haute-Garonne a effectué une sortie artif' du 6 au 8 mai dans les Bauges, au mont Peney. Trois jours inoubliables pour les jeunes participants…

Voici le récit de ces journées par Juliette Marot :

Qui dit fin de l'hiver, dit retour sur le caillou ! Cette fois ci, rendez-vous près de Chambéry dans les Bauges pour trois jours de stage artif au Mont Peney. Grande première pour certains d'entre nous !

Samedi matin 6 mai
Un débriefing matos s'impose. Une fois tous les sacs bouclés et bien chargés, on prend la direction de la falaise sous une pluie battante. Après quelques explications sur la théorie de la pose de pitons et autres rudiments pour l'artif, nous nous élançons dans nos premières longueurs, modestes, mais qui ont quand même valu quelques frayeurs pour certain. Jules et Etienne, plus expérimentés, ont même le temps de fixer la première longueur de leur projet. Idem pour Simon qui fixe la première longueur de Crynoline. Il est temps de déséquiper. Un piton récalcitrant tient tête à Simon pendant plusieurs longues minutes - heures ? - mais au prix d'un combat acharné, de cris de rage et de deux mousquetons cassés, il cède ! C'est l'heure de rentrer au gîte et de former les cordées pour le lendemain.

Dimanche 7 mai
L'ambiance au pied de la falaise est encore plus humide que la veille… Petit récap’ matos entre cordée au pied des voies et c'est parti ! La cordée de Petites perles profite de leur stat' posée la veille et arrive rapidement à R1. Ils continuent leur progression et réussissent à fixer les 2 et 3èmes longueurs. Thibault et Cédric entament leur voie et parviendront à fixer les deux premières longueurs dans la journée. La cordée féminine a plus de difficultés pour se repérer entre les innombrables relais qui marquent la bifurcation entre Clara et Calimucho et Crynoline. Afin arriver à bon relais, une "cascade" les empêche de traverser les trois petits mètres qui les séparent du 1er spit de L2. C'est sans compter sur l'imagination et l'aide du guide, qu'elles parviennent, à l'aide de deux bâtons de marche scotchés, de clipper le spit et peuvent afin démarrer une vraie voie d'artif. Elles ont finalement le temps de fixer une et demi longueurs.

De retour au sol, nous nous retrouvons tous, fatigués, affamés mais motivés pour en finir le lendemain. Malgré notre grande ambition de la veille, aucune cordée n’a fait ce qu'elle espérait : atteindre la vire du bivouac en une journée… l'artif c'est long !

Lundi 8 mai
Programme chargé pour ce dernier jour de stage. Nous arrivons de bonne heure au pied de nos voies. Le dépitonnage aura eu raison de l'épaule de Marie qui cède la place à Simon (grand gagnant du Chifoumi contre Raphaëlle). Tout le monde s'active. Beaucoup d'entre nous ont laissé le matériel là-haut. C'est donc plus léger que nous entamons la remontée de nos stat' respectives. Les cordées avancent lentement mais sûrement vers l'objectif de la journée : la vire avant 12h. Simon sera le premier à en cliper le relais. Juste sous le relais, Etienne, parti en tête ce matin, semble avoir quelques difficultés dans un toit impressionnant où les spits se font rares. Dans le stress de l'horaire, la cordée au-dessus fixe leur stat' et la donne à Etienne, qui heureux et soulagé remonte rapidement sur la vire. Sauvé ! C'est l'heure d'envisager sérieusement la descente. Après des prises de têtes sur les nœuds de nos cordes, nous voilà tous les quatre sur le plancher des vaches. La cordée Thibault/Cédric, quant à elle, a poursuivi la voie de son coté, et ils entament la descente peu de temps après.

Le plus dur reste à faire : trier le matériel et nettoyer le gîte. Tout le monde se met à l'œuvre et c'est presque sans retard sur l'horaire prévue que les voitures décollent.

Encore un super stage qui se termine dans la bonne humeur. Merci à notre guide et à Simon Verrier, pour l'assurage et pour nous avoir passé des pitons COUPÉS ! (et pour cette chute mémorable).