Rénovons la Brèche de Roland

Brèche de Roland

Le Refuge de la Brèche de Roland, également appelé Refuge des Sarradets, appartient au club fermé des refuges « mythiques » par son environnement exceptionnel et son caractère authentique. Il se situe en plein coeur du Parc National des Pyrénées inscrit par l’UNESCO au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Surplombant le cirque majestueux de Gavarnie, il permet d’admirer la partie supérieure de la Grande Cascade.

Culminant à une altitude de 2 587 m, au nord-ouest du massif du Mont Perdu, il fait face à la brèche que selon la légende Roland aurait ouverte grâce à sa célèbre épée Durandal... Cette « porte » naturelle de 100 m de hauteur et 40 m de large taillée dans la muraille ouvre sur le panorama minéral des principaux « 3000 » et marque la frontière entre la France et l’Espagne.

En France l’accès au refuge se fait depuis le col des Tentes via le col de Boucharo, et pour les initiés depuis le Vallon de Pouey Aspé ou les échelles des Sarradets à partir de Gavarnie. Il est accessible depuis l’Espagne en passant soit par le col de Boucharo (depuis Bujaruelo), soit par le refuge de Góriz (vallée d’Ordesa).

Dès 1883, de premières grottes furent creusées au niveau de la Brèche pour abriter les alpinistes. En 1906 l’abbé Gaurier aménage une grotte naturelle, au confort très relatif. Le projet de construction d’un refuge vit le jour en 1951 avec le soutien du Club Alpin Français (CAF) et la Fédération Française de Montagne (FFM).

Les travaux ont été réalisés au cours des deux étés 1955 et 1956. Les pierres utilisées pour la construction, posées en opus incertum, furent taillées sur place afin de limiter les transports.

 

Une restructuration à haute valeur patrimoniale
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Pour répondre aux nouvelles normes de construction, et offrir une capacité d’accueil en relation avec la fréquentation raisonnée du site, le refuge de la Brèche de Roland est entièrement réhabilité dans le respect de l’environnement préservé du Parc National des Pyrénées.

Le projet a intégré dès sa conception les contraintes géologiques mais également climatiques du site : vent, neige, avalanches...

Le refuge actuel se compose d’un premier corps avec une toiture à 2 pans et d’un volume secondaire.

Le bâtiment d’origine en pierre et béton est conservé. Le volume d’accueil cède la place à une extension de plus de 400 m2. Ce gain d’espace permet une réorganisation globale du refuge sur 2 étages afin d’accueillir 70 personnes dans un esprit fonctionnel et convivial.

L’extension se juxtapose au bâtiment existant dans une volumétrie simple avec un toit à 2 pans, renforçant l’aspect monolithique de l’ensemble. Le traitement des façades en acier Corten associe en symbiose passé et futur par le dialogue naturel de la pierre et du métal, rappelant les tonalités minérales du lieu.