Vénasque vers l'avenir…

Sous un ciel pyrénéen parfaitement bleu, tous les invités, partis à pied depuis l’Hospice de France, ont rejoint le bâtiment en cours de rénovation, situé à 2 239 m d'altitude (au pied du pic de Sauvegarde), sur le territoire de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Au terme de cette marche représentant près de 800 m de dénivelé, a débuté une cérémonie qui s’est déroulée dans une ambiance ouverte et décontractée. Tous les acteurs du projet étaient présents : Delphine Mercadier Moure (Commissaire de Massif), John Palacin (Conseiller Régional - Co président du Comité de Massif des Pyrénées et Président Agence des pyrénées), Didier Cujives (Conseiller Départemental (Président de Haute-Garonne Tourisme), Eric Azemar (maire de Bagneres de Luchon), Nicolas Raynaud (Président de la FFCAM), ainsi que les entreprises et l’architecte de l’agence Triptyque… 

Comme l’a souligné Nicolas Raynaud, "ce qui est intéressant c'est qu'on soit tous ensemble et qu'il y ait un maximum de synergie et une dynamique de collaboration qui se mette en place pour la montagne et pour les pratiquants (…), on vit une forme d'alignement des planètes, on a envie d'avancer ensemble sur les projets comme celui-ci ou comme Entrepyr" (portail internet transfrontalier facilitant l’organisation des parcours entre refuges et les réservations). 

Dans leurs échanges et discours, pointant notamment la problématique de la mauvaise couverture du réseau mobile, ou encore les enjeux de sécurité (que le Commissariat de massif souhaiterait prendre en main), les acteurs ont souligné les enjeux de l’itinérance que Vénasque, inscrit sur Entrepyr, incarne. "Le refuge, a souligné Didier Cujives, va occuper une place déterminante dans les produits que l’on va construire (…), ce qui est important aujourd’hui c’est de mettre en résonnance les refuges les uns avec les autres (…), Entrepyr est un magnifique projet coopératif et transfrontalier". Le projet de Vénasque, a confirmé Delphine Marcadier, saluant le travail des entreprises présentes sur site, "s'inscrit dans une logique plus large de soutien à la grande itinérance". 

Les différentes facettes du refuge de haute montagne, et ses rôles multiples, ont aussi été longuement abordés : Delphine Marcadier et John Palacin ont rappelé combien les refuges contribuaient à l’éducation à la montagne, notamment des jeunes publics, et permettaient d’apprendre à se comporter en montagne. Nicolas Raynaud, quant à lui, a évoqué la contribution des refuges au développement local : "c’est à nous de faire en sorte que ceux qui vivent dans les territoires de montagne puissent y rester", a-t-il expliqué, plaidant pour un tourisme de montagne "4 saisons". 

Lors de la visite du chantier qu’il a menée, Florent Roussy (assistant maîtrise ouvrage FFCAM Pyrénées) a mis l’accent sur l’organisation des espaces fonctionnels du futur refuge, qui seront répartis sur deux étages, ainsi que sur la gestion de l’eau, de l’énergie et de l’assainissement en site isolé. Les solutions techniques déployées à Vénasque s'inscrivent en effet dans la démarche de haute qualité environnementale de la FFCAM : les besoins en énergie sont couverts par des solutions renouvelables (35 m² de panneaux photovoltaïques, chaudière à granulés, poêle à bois). Le traitement des déchets devra répondre aux enjeux du site : il sera localisé aux sommets des bassins versants qui alimentent cours d'eau et station d'eau potable. Le bâtiment intégrera donc des toilettes sèches à lombricompostage. 

Pour en savoir plus sur le projet de rénovation de Vénasque.