Week-end en Ubaye pour les filles du GAIA

Du 1er au 3 juin derniers, le Groupe Avenir Initiatrice Alpinisme (GAIA), collectif formé par le Comité départemental Provence Alpes Côte d'Azur, s'est rendu en Ubaye pour enrichir son expérience en haute montagne.

Un enneigement exceptionnel en ce mois de juin 2024. © GAIA.

Si le plan initial était de sillonner les pentes du massif des Ecrins, les conditions météorologiques et d'enneigement ont contraint les participantes à changer de destination. Direction l'Ubaye ! Malgré un ciel peu clément, Laya, Stéphanie, Fanny, Julie, Sarah et Camille ont mis à profit les trois jours dont elles disposaient.

Le séjour s'est ouvert sur une session matinale de manip' en falaise composée de remontées sur corde, de mouflages et d'aides au second, avant de se poursuivre l'après-midi par une marche – sous la grêle ! – jusqu'au refuge du Chambeyron, non gardé en ce début du mois de juin. Au réveil à 4h15 le dimanche, le groupe constate qu'un vent très fort souffle déjà, mais décide de partir comme prévu à l'assaut du Brec de Chambeyron (3389 m). La météo se dégrade cependant et oblige à renoncer au couloir nord pour se rabattre sur le couloir Bujon, tout de neige et de glace. Entre pose de coinceurs, rappels et crapahute, le collectif mené par leur guide, Baptiste, parvient au sommet sous un ciel finalement plus clément qu'escompté.

Le dernier jour est placé sous le signe du soleil, enfin revenu, qui accompagne le GAIA jusqu'à la pointe Chauvet (3320 m) par le couloir sud. Malgré la pente impressionnante, les filles évoluent plutôt facilement dans le couloir où elles doivent tailler des marches dans la neige pour atteindre le sommet. La descente emprunte un autre couloir raide où les alpinistes tracent une ligne "au flair" avant de rallier le refuge et descendre rapidement… juste avant la grêle !

"C'était encore un beau week-end où nous avons parfait notre expérience de la neige", confie Sarah Christin, membre de GAIA. "Il était particulièrement intéressant de voir comment la perspective d'une pente de neige peut nous tromper. Nous avons sans aucun doute gagné à l'évaluation de la difficulté d'une ligne en la regardant de loin et à la prise de conscience de ce que nous sommes capables de faire ou pas."