Des chercheurs d'EXALT au Kirghizstan
Soutenu par la FFCAM, le projet de recherche porté par l'association EXALT a commencé en juillet dernier. Des mesures physiologiques sont et seront réalisées pour analyser l'impact de la haute altitude sur l'organisme, en particulier féminin. Terrain d'étude ? Le Kirghizstan, s'il vous plaît !






Né en 2009 à Chamonix de la rencontre d'experts de l'altitude et des usagers de la montagne, le Centre d'Expertise sur l'Altitude (EXALT) se donne pour objectif de soutenir la médecine de montagne, la recherche, la formation et l'information liés aux pratiques montagnardes. EXALT fédère notamment des chercheurs et médecins, issus des universités et centres hospitaliers de Grenoble, Lyon et Poitiers, ainsi que de l'Ecole nationale de ski et d'alpinisme (ENSA). L'expertise d'EXALT a ainsi été sollicitée pour participer à un projet de recherche international baptisé High Cycle dont l'objectif est d'étudier le risque de survenue du mal aigu des montagnes chez la femme lors d'une ascension passive en haute altitude et d'analyser l'efficacité d'un traitement préventif par acétazolamide (Diamox®). La pertinence de ce projet a retenu l'attention de la FFCAM qui a décidé d'apporter son soutien à EXALT, permettant ainsi à une équipe de médecins et scientifiques français de s'envoler pour le Kirghizstan en juillet 2024.
Dirigée par le Professeur Michael Furian (Université de Zurich) en partenariat avec le centre national de cardiologie et de médecine interne de Bishkek (Professeur Sooronbaev, Kirghizstan), High Cycle est centrée sur la population féminine, largement sous-représentée dans les études portant sur le risque de maladies liées à l'altitude. Des mesures physiologiques spécialisées permettront d'évaluer l'impact de la prise de Diamox® sur le volume sanguin, les globules rouges et la circulation cérébrale lors d'un séjour en haute altitude, à 3600 mètres. Durant trois semaines, des évaluations ont été effectuées en basse altitude avec un panel de plus de 130 hommes et femmes. Le 31 juillet, l'équipe s'est rendue sur le site minier de Kumtor, à 3600 mètres, pour la suite de la recherche. Les mesures physiologiques ont d'ores et déjà repris et se poursuivront jusqu'au 20 août. Les résultats devraient apporter de nombreuses réponses aux pratiquantes des sports de montagne et une meilleure compréhension des processus physiologiques liés au mal aigu des montagnes.