Stage en Sardaigne 2007

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Cette année 2007 marquera le point de départ des projets grandes voies extrêmes du groupe excellence

Cette première expérience doit être belle et ambitieuse. Nous nous sentons prêt à affronter des longueurs aussi dures les unes que les autres dans des faces très déverssantes. Et, comme les défis nous motives toujours un peu plus nous tenterons de réaliser une première en libre. Notre choix est fait ce seront les gorges de Gorropu, située sur la côte Est de la Sardaigne à proximité de Cala Gonone.

Les deux voies retenues sont :

 

- El Viaje De Los Locos

Difficulté : de 7b à 8b+

Dénivelée : 270 m pour 7 longueurs

8b / 7c+ / 8b+ / 8a+ / 7b / 8a / 7b+

Voie équipée et réalisée en octobre 2002 par Dani Andrada et Daniel Dulac. Aucune répétition connue à ce jour.

 

- Hotel Supramonte

Difficulté : de 6b+ à 8b

Dénivelée : 370 m pour 11 longueurs

7b+ / 7c+ / 8a+ / 8a / 8b / 7c / 7a+ / 7b+ / 7b / 7b / 6b+

Voie équipée en 1998 par Rolando Larcher. Plusieurs répétitions en libre mais aucun enchaînement intégral à vue connu à ce jour.

 

Les membres du groupe :

Alexanre CHABOT, Charlotte DURIF, Pierre SOULE, Yann GUESQUIER, Fabien DUGIT

Compte rendu

Compte rendu

Yanne Guesquiers accompagné de Alexandre Chabot réussi l'exploit de réaliser en libre la voie « El Viaje De Los Locos »

Comme l’indique son nom il faut être un peu fou pour se lancer dans une telle ligne parsemée de pas de bloc, de passages très engagés, de méthodes difficilement imaginables. Le tout dans des longueurs en 8.

L’autre partie du groupe avait comme objectif la réalisation de Hotel Supramonte. Ils on tout donné jusqu’à leurs dernières forces. On peut même dire jusqu’à l’épuisement pour Fabien qui, victime de déshydratation dû renoncer à deux longueurs du sommet. Il eut juste laforce de me dire « je ne peux plus faire un pas de plus », puis je n’ai plus entendu le son de sa voix jusqu’au retour au sol…..Il faut préciser que durant tout le séjour un vent chaud venu du Sud (le siroco) ne nous a pas quitté. Cet ennemi du grimpeur remontait le long de la paroi pour nous dessécher sans pitié.

Charlotte et Pierrot eux aussi ont tout donné mais un pas la 5ème longueur leur aura résisté pour une réalisation intégrale en libre. Un peu déçu mais pas abattu, « ce n’est que partie remise » et tous se sont promis un nouveau rendez-vous avec Hotel Supramont afin de refermer le chapitre comme il se doit !!

Deux ans plus tard nous revenons terminer le travail dans Hotel.

Stage en Sardaigne 2009

Un mouvement non réalisé en libre dans une voie de 370 m de hauteur. Revenir pour ce fameux mouvement et pouvoir dire « j’ai réalisé Hotel Supramonte en libre », cela peut paraître complètement dingue à la vue de certain. Peut-être mais c’est cela qui fait toute la difficulté et l’exigence de l’escalade. C’est cela aussi qui fait sa richesse et qui apporte tant lorsque la réussite est là. Persévérer, ne rien lâcher, revenir tant qu’il le faudra et ne jamais baisser les bras.

Compte rendu

Compte rendu

Hotel Supramonte 370m / 8a+ Max

Gorge de Gorroppu Sardaigne du 29 octobre au 8 novembre 2009

Après une première visite en juin 2007, le groupe excellence escalade a décidé de se confronter de nouveau au dévers interminable d’Hotel Supramonte.  Pour certain ce sera une revanche avec celle qui les a épuisés 2 ans auparavant, et pour les autres, une découverte. 

 

30 octobre  : Après une courte nuit sur le bateau, arrivée à Olbia à 7h. Il faut ensuite compter une heure et demi de route pour rejoindre Cala Gonone, notre camp de base. Nous avions prévu de ne pas nous rendre dans les gorges le premier jour, mais en arrivant sur place, les plans ont changé. Fab et Pierrot ne peuvent plus attendre. A peine descendu du mini bus, ils préparent rapidement les affaires et partent pour 2 jours sur place chargés comme des mules. Durant ces 2 jours, ils travailleront les 5 premières longueurs.

 

31 octobre : Le reste de l’équipe (Oliv et François) les rejoint pour le même programme. Le temps est beau, mais l’atmosphère un peu humide. A cette période, aucun rayon de soleil ne rentre dans les gorges. Le travail des 2 premières longueurs se passent sans encombre. La 3ème demandera davantage de patience pour trouver la bonne méthode au passage obligatoire de la voie.

Les 3 premières longueurs sont calées avec tout de même une incertitude pour le pas de bloc de L3. Ils croisent Fab et Pierrot qui redescendent, ils ont l’air très serein après leurs journées de travail, c’est plutôt bon signe.  La nuit tombe, nous rejoignons le bivouac ou plus exactement la grotte au Goupil.Un renard nous a tenu compagnie une bonne partie de la soirée…. Une vraie teigne prête à venir « bouffer dans nos gamelles ».

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1 novembre : L’objectif du jour est le travail de L4 ; L5 et L6. Les conditions sont mauvaises, ça ne colle pas du tout. Pour autant, cela ne sert à rien de pester contre la météo, il faut seulement s’arracher deux fois plus.

 

2 novembre : Journée de repos pour tout le monde. Capuchino, riz, sieste, pattes, mots flêchés et…..recherche de VTT.  C’est peu banal pour des grimpeurs de pédaler, mais ici ça change la donne. En effet, l’accès dans les Gorges de Gorroppu se fait à pied. Il faut compter environ 2h de marche en étant chargé. Ce n’est pas vraiment un problème quand les journées sont longues mais à cette période où la nuit tombe à 17h30, le gain de temps et de fatigue est primordial. Dorénavant, les 2h de marches seront remplacés par 30 minutes de VTT à l’allée et une heure au retour.

 

3 novembre : Levé à 5h, j’accompagne Fabien pour une première tentative. Il y a beaucoup de vent. Je n’y comprends rien à la météo marine de France Inte,r impossible d’estimer la force du vent. Par contre, je suis certain que dans les Gorges il va vraiment faire froid. Mais bon, on ne sait jamais et pour ne rien regretter il faut se rendre sur place. Mon pronostic était bon, le vent s’engouffre et rabat la pluie sur la paroi. Fab s’est préparé pour cet essai et ne veut pas admettre que c’est « ingrimpable ». Il veut en découdre avec cette voie, qui l’a mis KO au niveau de L9 il y a 2 ans.  Il grimpe donc rapidement L1 et L2 avant finalement de se faire une raison. Ca ne sera pas pour cette fois-ci……retour à la maison.

 

4 novembre :  C’est le moment où jamais. Comme d’hab, levé à 5h, petit dèj rapide et tout le monde prend place dans le mini-bus, en route pour une longue journée.  A 14h les 6 premières longueurs sont réalisées par les différentes cordées. Tout fonctionne, le timing est respecté. Le reste L7, L8, L9, et L10 se fera à vue. C’est Fab qui parcourra le premier les 3 derniers 7b.  Si ces 3 longueurs ne présentent pas de « difficultés physiques » majeurs elles sont en revanche impressionnantes par leur engagement ou plutôt leur exposition (7 points pour 40m). Le profil peut déversant de ce dernier tiers de la voie rend toute chute interdite. 

Fab ne va pas trembler, il grimpe lentement, reste Zen et assure chaque pas en broyant toutes les arquées qu’il trouve sur son passage. Si près du but, il n’allait rien lâcher, c’était certain. Ses potes suivront sa trace dans un style un peu plus fluide, c’est toujours plus simple quand quelqu’un est passé avant….. 

Et bien voilà, c’est fait, ce jour-là, Hotel Supramonte se sera montrée généreuse en permettant sa réalisation intégrale en libre par 3 grimpeurs (Fabien , François et Pierrot)

 

Moments choisis au retour d’une :

« Cool, une belle journée », vu par des grimpeurs !!!

« Dément, je me suis régalé, c’était cool. »

« J’ai eu des crampes à partir de L8 . Par moment, mes doigts se refermaient tous seule. », Robocop à Cala Gonone ?? 

« Je pète de chaud, on s’est tiré la bourre en vélo dans les dernières montées !! ». Fan de Joe Bar team ??

« Les dernières longueurs sont VRAIMENT engagées, ça fait peur ». « Rien ne sert de pleurer, il suffit d’arquer. »

« Babar a randonné, je ne l’ai pas vu forcé c’est mon idole ». Pour ceux qui ont vu le film tigre et dragon, cela y ressemblait. »

« Enfin! , je l’ai faite, je suis vraiment content… », Les 11 commandements.

 

5 novembre : Repos.

 

6 novembre : Une partie de l’équipe retourne dans les gorges pour récupérer le matos.

 

7 novembre : Pour finir en beauté, une visite à Millenium, s’impose. Le Lion du Panshir 8b+ l’œuvre de Yann Ghesquiers comblera notre appétit de grimpeur.

Bilan du stage

Bilan du stage

Réalisation en libre de Hotel Supramonte par Fabien Dugit et seulement 2 chutes pour son compagnon de cordée Olivier Fourbet.

Réalisation en libre de Hotel Supramonte par le Binôme Pierre Soule ; François Lombard

 

Les membres du groupe : 

Pierre SOULE, François LOMBARD, Olivier FOURBET, Fabien DUGIT et Didier ANGONIN (Coach)

 

Hotel Supramonte

370m / 8a+ max / 11 longueurs

 

Ouverture du bas en 1998 et en 1999 par Rolando larcher et Roberto Viagiani +Maurizio Oviglia et Letizia deavi (2 premières longueurs)

« Hotel » propose une succession de longueurs exceptionnelles sur un rocher superbe. La voie est très soutenue, engagée et déversante (entre 5 et 8 mètres de dévers à chaque longueur) dans les 5 premières longueurs. La suite et moins dure physiquement mais présente des passages Expo. La chute est interdite.

Topo Hotel