Victor Garcin

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Qui es-tu et d'où viens-tu ?

Je m'appelle Victor Garcin, j'ai 21 ans et je suis originaire du Queyras. En ce moment, j'alterne entre l'hiver à Vars et l'été en montagne dans les Écrins.

 

Comment es-tu venu à la pratique de la montagne ?

J'ai commencé la montagne avec mon père. J'ai fait des premiers sommets classiques de ma région : le mont Viso, la Barre des Écrins, … Puis j'ai fait du ski alpinisme en compétition, avant d'arrêter il y a trois ans. Je suis venu à une pratique un peu plus montagnarde avec le ski de pente raide, de l'alpinisme classique et beaucoup plus de montagne en hivernal car je n'avais plus les contraintes des compétitions.

 

Quel est ton sport de prédilection ?

Le ski de pente raide et l'alpinisme hivernal en général. Je suis peu adepte du rocher pur : je suis plus à l'aise avec des skis et des crampons qu'avec des chaussons !

 

En as-tu une pratique professionnelle, ou envisages-tu d'en faire ton métier ?

Oui, je suis en train de finaliser mon diplôme de moniteur de ski, avec lequel je travaille l'hiver à Vars. J'aimerais aussi devenir guide : j'ai passé cet hiver l'épreuve de ski du probatoire, que j'ai réussi.

 

Qu'est-ce qui t'a poussé à intégrer le GEAN ?

Quand on voit les coachs du groupe, c'est la « Dreamteam », c'est des pépites ! C'est pour moi les meilleurs alpinistes actuels avec une expérience de malade. Je trouve ça aussi très intéressant de rencontrer d'autres jeunes motivés : je pense qu'on va réussir à créer des belles cordées en prenant les points forts de chacun.

 

Quelles sont tes plus belles réalisations en montagne ?

C'est des enchainements de courses longues que j'ai fait rapidement. J'aime quand ça va vite ! J'ai fait la face nord de l'Eiger à la journée en hiver. Au mont Viso, la traversée Berhault à la journée. Mais aussi la traversée de la chaîne des Aravis en ski de pente raide : 7000 mètres de dénivelé positif enchainé en 16h30.

 

Et celles que tu rêverais réaliser ?

J'ai envie de faire des choses « moins » rapides, par exemple sur deux jours imposés, mais pas parce qu'on ne va pas assez vite, mais plutôt car c'est très technique. Je pense à des faces immenses avec un bivouac obligatoire, dormir dehors en hiver, dans un milieu qu'on ne connait pas. Je regarde aussi du côté des voies sauvages, un peu oubliées, avec très peu d'informations dessus : j'ai envie de sortir des sentiers battus.

 

As-tu une personnalité que tu admires ? Une personne a qui tu dois beaucoup ?

Benjamin Védrines : il a le niveau technique des meilleurs alpinistes et le niveau physique des meilleurs compétiteurs de ski alpinisme, c'est vraiment complémentaire. C'est lunaire, il me « bluff » vraiment !

Je dois aussi beaucoup à tous mes potes qui m'ont amené en montagne alors que je n'étais pas très bon, c'est eux qui m'ont vraiment enseigné la montagne. On se perfectionne tous grâce aux autres.

 

Une anecdote croustillante d'une aventure en montagne à raconter ?

C'était au premier stage d'artiff' avec le GEAN, le coach Léo Billon nous avait vendu un premier stage « à la cool », … Sauf qu'on s'est levé à quatre heures du matin et s'est couché à minuit pendant trois jours, pour faire du A3 voir du A4 qui sont les cotations maximums en artiff' ! J'en conclu qu'on n'a pas tous la même définition d'un « truc tranquille » … En tout cas, j'ai hâte de voir la suite !