Martin De Truchis

Qui es-tu et d'où viens-tu ?

Je m'appelle Martin De Truchis, j'ai 24 ans. Je suis originaire des Pyrénées, d'Oloron-Sainte-Marie, mais j'habite depuis deux ans et demi à Grenoble.

Comment es-tu venu à la pratique de la montagne ?

J'ai fait beaucoup d'escalade en compétition lorsque j'étais plus jeune, puis j'ai eu envie d'un peu plus d'aventure : je me suis tourné progressivement vers la grande-voie, le terrain d'av', etc… Puis j'ai eu pour projet de devenir guide, et j'ai bougé dans les Alpes pour faire un peu plus d'alpinisme et de glace. J'ai suivi des copains et c'est comme ça qu'en 2019 j'ai atterri à Grenoble.

Quel est ton sport de prédilection ?

Je dirais que c'est la grimpe, et j'adore les goulottes aussi !

En as-tu une pratique professionnelle, ou envisages-tu d'en faire ton métier ?

Je ne suis pas encore guide, mais j'aimerais le devenir. J'aime bien emmener ma famille et mes copains en montagne pour leur faire découvrir. J'ai passé la partie hivernale (les épreuves de ski) du probatoire du guide cet hiver. C'était le plus dur pour moi car je ne faisais que du snow à Gourette (Pyrénées), mais je me suis motivé à m'entrainer en ski pour le guide, et c'est passé ! Il me reste les épreuves d'été : l'escalade, la course d'orientation, le terrain varié et la glace.

Qu'est-ce qui t'a poussé à intégrer le GEAN ?

J'avais des copains qui étaient dans la promo d'avant, ça m'a donné envie. J'aime bien l'émulation du groupe, d'être avec d'autres passionnés et des grands noms de la montagne qui vont nous transmettre leurs expériences. Y'a aussi les expéditions : pouvoir partir facilement, être dépaysé et voir de nouvelles montagnes !

Quelles sont tes plus belles réalisations en montagne ?
J'ai eu la chance de pouvoir faire pas mal de grimpe en Espagne. Sur le Peña Montañesa, la voie Caminant. C'est une voie magnifique en terrain d'av'. J'ai aussi beaucoup aimé grimper à Ordessa. Au Pic du Midi d'Ossau, j'ai fait le pilier de l'Embarradère. C'est une face nord assez austère en terrain d'av', ça a été un déclic qui m'a poussé à faire vraiment de la montagne.

Et celles que tu rêverais réaliser ?

J'ai des idées de réalisations en face sud du Mont-Blanc, des enchainements en face nord sur le Glacier Noir dans les Écrins, … Ou sur le Grand-Capucin la voie Petit, je n'avais pas pu la finir et j'aimerais y retourner ! Je rêve aussi de « big wall » au Pakistan et sur le Fitz Roy en Patagonie !

As-tu une personnalité que tu admires ? Une personne a qui tu dois beaucoup ?

Alors il y a déjà Étienne Camp, mon entraineur quand je faisais de la compétition dans mon club des Pyrénées. La team BTR aussi, c'est un groupe de pote de tout âge des Pyrénées, j'étais le plus jeune ! Les autres c'étaient mis à la montagne sur le tard, vers 40 ans. Il y en a même un qui a fait son premier 8b à 60 ans ! J'en profite aussi pour remercier mes amis Loris Diaz et Théo Gaudre. C'est des grimpeurs de base qui avaient envie de découvrir la montagne et que j'ai tiré dans mes galères… Et mes parents aussi, ils m'ont toujours soutenu sans jamais rien m'interdire !

Une anecdote croustillante d'une aventure en montagne à raconter ?

Alors il m'est arrivé une aventure avec Gaëtan Navarette lors de l'ascension de la goulotte Eugster Direct en face nord de l'Aiguille du midi. On a mis beaucoup trop de temps, on a fini la voie éclairée par un projecteur sous la benne du téléphérique ! Quand on a pris la benne pour redescendre, il était 4 heure du matin…