Clovis Paulin






Qui es-tu et d'où viens-tu ?
Je m'appelle Clovis Paulin et j'ai 26 ans. J'habite à Chamonix depuis peu, mais j'ai grandi au Reposoir, dans les Aravis.
Comment es-tu venu à la pratique de la montagne ?
J'ai commencé à faire de l'escalade à l'adolescence, vers 14/15 ans, puis de l'alpinisme à 17 ans. J'ai appris la montagne sous l'aile de Patrick Gabarrou, c'est lui qui m'a initié. J'ai aussi beaucoup pratiqué avec mon frère, Nathan Paulin. C'est lui la « star de la famille » puisqu'il est connu pour être funambule professionnel et recordman du monde de highline.
Quel est ton sport de prédilection ?
Je dirais que c'est tout ce qui touche à la verticalité, aux parois. J'avoue avoir une préférence pour la cascade de glace. Mais au-delà de ça, j'aime vraiment « grimper ». On me définit souvent « un ouvreur de grande voie en calcaire ». J'ai d'ailleurs ouvert une voie nommée « La Justice » (10 longueurs, 270m, 7c max) avec un autre membre du GEAN, Manuel Brechignac, en septembre 2021. Elle est aux Vuardes vers Romme sur Cluses, dans les Aravis.
En as-tu une pratique professionnelle, ou envisages-tu d'en faire ton métier ?
Je suis aussi guide de haute montagne depuis cet été ! Mais je suis charpentier de formation : j'ai passé un CAP et un Bac pro en charpente.
Qu'est-ce qui t'as poussé à intégrer le GEAN ?
J'ai envie de découvrir la montagne à l'étranger, comment on organise et en monte une expédition. J'ai aussi envie de profiter de l'expérience des coachs pour devenir un très bon alpiniste. J'aime aussi la dynamique de se retrouver avec d'autres jeunes qui partagent la même passion pour la montagne que moi. Ce sera ma première fois au sein d'un groupe de la FFCAM.
Quelles sont tes plus belles réalisations en montagne ?
Alors il y a des superbes réalisations comme la face nord de l'Eiger à la journée en janvier 2020 avec Symon Welfringer et Charles Dubouloz, ou le Salathé Wall sur El Capitan dans les Yosemites en octobre 2019, avec Charles Dubouloz. Mais pas besoin d'aller à l'autre bout du monde ! Je suis aussi très fier d'avoir grimpé la cascade de « Pissevache » au cirque du Fer à Cheval, en compagnie de Nicolas Beauquis et de Corentin Gonzalez.
Et celle que tu rêverais réaliser ?
Je n'aime pas trop parler des choses qui me font envie tant que je ne les ai pas faites. Ça parait prétentieux. J'ai pleins de projets, mais dans les Alpes ils sont secrets car je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre y aille avant moi ! *rires* Et pour les grosses réalisations à l'étranger… tant qu'on n'y est pas allé on ne sait pas ce qu'on va pouvoir réaliser, il faut prendre en compte l'altitude et des conditions météorologiques qu'on ne connait pas.
As-tu une personnalité que tu admires ? Une personne a qui tu dois beaucoup ?
C'est dur d'en choisir qu'une… je peux en dire plusieurs ? Il y a Pat (Patrick Gabarrou) à qui je dois beaucoup. René Desmaison, je l'ai beaucoup lu et ses récits m'ont donné envie de faire de la montagne. Mais en fin de compte, je suis passionné de l'alpinisme local, sur les Préalpes calcaires des Aravis et du Chablais. J'aime fouiller les petites histoires, les exploits locaux d'illustres anonymes. Il y a des alpinistes de chez moi qui m'ont fait rêver quand j'avais une quinzaine d'années, des gars comme Hervé Bouvard ou Thierry Perrillat. Ce ne sont pas les alpinistes les plus connus, mais moi c'est mes idoles.
Une anecdote croustillante d'une aventure en montagne à raconter ?
Je suis toujours en train de raconter des histoires de montagne, je ne pourrais pas en raconter qu'une !