Sophie Jacob

Quelles sont tes plus belles réalisations en montagne ?
La Colton-MacIntyre, ED V X4 P3 5+ M4+, en face nord des Grandes Jorasses (massif du Mont-Blanc, ndlr) cet automne avec Grégoire. C'était un rêve d'aller aux Grandes Jorasses ! Face nord de l'Ailefroide, la Devies-Gervasutti, 1000 m, ED- 5c>5c V P3 (massif des Écrins), avec Maud V. Une belle ascension, qui avait pourtant mal démarré avec plusieurs erreurs dans l'attaque de la face... Nous avons fini la voie en rejoignant le bivouac du sommet pile avant l'arrivée de la nuit. Le Chant du Cygne aussi, à l'Eiger (Alpes bernoises, Suisse, ndlr): une face intimidante, un océan de calcaire, soldé finalement en deux belles journées d'escalade. Enfin, la Bonatti-Oggioni, TD+ 6a>6a III P3, au pilier Rouge du Brouillard: j'étais super contente de découvrir cette face du mont Blanc avec des copains de la formation du guide !
 
Et celles que tu rêves de réaliser ?
Il y en a plein, mais ce n'est jamais facile d'en parler tant qu'elles ne sont pas réalisées. De manière générale, j'aimerais découvrir la haute altitude en expédition et continuer l'alpinisme hivernal en face nord dans les Alpes.
 
Une personne que tu admires ou à qui tu dois beaucoup ?
 Pas une, mais deux : Fanny Schmutz et Lise Billon, des mentors et coachs toujours disponibles pour mes questions existentielles !
 
Une anecdote ou une aventure en montagne ?
Premier mont Blanc avec des clients. Pour qu'ils se concentrent sur l'ascension, je leur propose de prendre moi-même les photos. À la descente, 50 m avant d'arriver au Goûter, mon téléphone tombe de ma poche et glisse en face nord ! Pour les clients, pas de photos. Pour moi, plus de téléphone, en plein début de saison d'été... Rien de grave, il n'y avait pas mort d'homme. S'en suit une envie d'aller bartasser*dans les Écrins sur plusieurs jours. J'annonce à mon partenaire de cordée que je serai sans téléphone, mais avec un topo papier ! Une fois dans la benne pour rejoindre le glacier, je fouille dans mon sac et je me rends compte que mes feuilles et ma carte IGN papier ne sont pas là ... oups, elles ont été oubliées dans la voiture. Et nous voilà partis pour trois jours en montagne sans aucun topo, ni téléphone, à l'ancienne. Et bien, ça a été une aventure incroyable à observer plutôt qu'à lire, à déchiffrer le terrain plutôt que de regarder le téléphone, à suivre son instinct plutôt que le topo !
 
Qu'est-ce qui t'a poussé à vouloir intégrer le GEAN ?
Partager de belles aventures en montagne avec une équipe mixte et surmotivée ! Profiter des conseils des coachs et alpinistes de très haut niveau, tout en réalisant des ascensions et une expédition qui me font rêver ! 
 

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