Elsa Ponzo

Elsa Ponzo groupe Excellence escalade

Qui es-tu et d'où viens-tu ?

Je m'appelle Elsa, j'ai 28 ans et suis originaire de la région parisienne.

Comment es-tu venu à la pratique de la montagne, et plus particulièrement à celle de l'escalade ?

J'ai commencé lors d'un stage en vacances : après avoir fait toutes les autres activités, c'est finalement l'escalade qui m'a réellement plu ! Depuis j'ai intégré différents clubs, fait de la compétition et j'ai bien sûr changé de région pour pouvoir varier les plaisirs. C'est avec davantage d'expérience que je passe à présent du temps en montagne.

Est-ce que tu pratiques aussi d'autres sports ?

Je fais énormément de yoga et à côté de cela, j'ai commencé à faire du parapente et du ski de randonnée pour pouvoir me retrouver dans des beaux endroits sauvages avec les copains. Je travaille en tant que monitrice d'escalade à un rythme saisonnier. Cela me permet d'avoir beaucoup de temps libre et de réaliser de belles aventures. Je suis également partenaire technique chez Simond.

Qu'est-ce qui t'a poussé à intégrer le Groupe Excellence Escalade ?

Des copains de la fac à Grenoble m'en avaient parlé. Ils me disaient que ce groupe me correspondrait bien alors, je n'ai pas hésité et j'ai directement candidaté ! Réaliser de beaux projets divers et variés avec une bande de motivés, ça donne vraiment envie.

Quelles sont tes plus belles réalisations en montagne ?

Positive Affect à Cochamo, au Chili, en 2024 (19 longueurs de 7b max en terrain d'aventure ), et aussi Trouthérapie (D5 7c+ I P1) à Aiglun, près de Castelane, Voyage selon Gulliver au Grand Capucin (ED 7b>6c III P3 E2) dans le massif du Mont Blanc, ou encore Golden Tower  (8a max, 200 m) aux tours d'Areu, dans les Aravis. En 2025, j'ai grimpé la grande voie Freerider (7C max) à El Capitan, dans le Yosémite, et La Rubia, à Villanueva del Rosaria, en Espagne, une voie sportive en 8C+. Ce sont à chaque fois de belles et grandes journées en bonne compagnie, avec ou sans bivouac, de beaux combats et beaucoup de plaisir et de rires. F

Et celles que tu rêverais réaliser ?

Il y en a tellement alors pour le moment, L'or du temps (12 longueurs, 7c+ max), au Grand Capucin, ou encore Spiritus Dei ( ED 8a+>7a+ A0+ I P1) aux dalles de Mevonnes dans le Chablais, et encore, je ne vous liste pas les projets ailleurs dans le monde ! 

As-tu une personnalité que tu admires ?

Je dois beaucoup à mes amis. Elles m'inspirent notamment pour leurs façons de vivre, leurs valeurs simples où les piliers sont le partage, l'amitié, la confiance, la liberté, l'honnêteté, la spontanéité et la transparence et le respect de la nature ! Avec tout ça, les plus gros challenges sont réalisables.

Une anecdote croustillante d'une aventure en montagne à raconter ?

Quand je me suis coincée la jambe dans une fissure en offwith* (oui, c'est possible !). J'ai commencé par en rire et en parler à mon assureuse. J'ai l'impression d'être un câblé coincé dans une fissure, alors je demande de l'eau pour mouiller le pantalon afin que le tissu coulisse mieux. Les copains m'envoie une gourde bien trop grosse pour rentrer dans la fissure. J'ai fini par craquer et demander à l'un d'eux de venir m'aider en remontant sur ma corde préalablement fixée. Nous voilà partis pour un tirage de pantalon, qui ne me fait plus rire du tout. Je crains de rester bloquée, d'avoir mal ou de lâcher prise... une scène bien mémorable qui se finira par un succès 1h30 plus tard, une jambe intacte, deux amis congelés en bas et un dernier bien réchauffé, mais tous avaient gardé le sourire ! 

 

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* Traduction littérale : largeur hors-tout. Se dit d'une fissure trop large pour faire un coincement de main, mais trop étroite pour y coincer un genou ou y grimper en opposition.

 

Photos à Bavella, en Corse : Arthur Delicque
Autres photos : répertoire personnel d'Elsa

 

Elsa Ponzo dans Octogénese (300m, 8a+), à Bavella lors du stage 2024. © Arthur Delicque.

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