Hommage à Jean-Jacques Lebbos : « Un engagement total, sans rien attendre en retour »

« Incroyable tout ce qu'il faisait », commence Eric Razzoli pour parler Jean-Jacques Lebbos, président du club alpin Aubagne Garlaban, ancien président du Comité départemental 13, encadrant canyon, encadrant escalade et infatigable organisateur de trail, décédé dans un accident de canyon le 10 août. « Je l'ai rencontré dans le cadre de l'organisation de l'Alpitrail du Pichauris que je mettais en place dans les collines de Marcel Pagnol. Il était membre du CD13, qui en était partenaire. En 2017, il en est devenu président et j'étais son vice-président. Ensemble, nous avons organisé un grands nombre d'évènements. » 

Grand sportif, il s'impliquait dans autant d'évènements que d'activités pratiquées : l'école d'escalade du club, les sorties canyon, l'organisation de trails, il supportait notamment « une grande partie de l'organisation du Grand parcours canyon et était une fois par semaine au mur d'escalade pour faire grimper les gosses ». Mais son engagement au sein de la FFCAM n'était que la partie émergée de l'iceberg. L'ancien militaire de carrière était également président de l'association Full Moon Trail, qui organise le Full Moon Infinity dans les rues du Panier à Marseille, et le Full Moon Trail entre Aix-en-Provence et Marseille. Impliqué dans la protection de l'environnement, il était président d'honneur du parc naturel régional de la Sainte-Baume. Il a été longtemps président du club d'athlétisme de la Légion étrangère. EN tant que directeur de l'Office municipal du sport, il accompagnait les enfants de la ville en colonie. Et cette liste n'est certainement pas exhaustive. « Non seulement il prenait des responsabilité dans les actions menées, mais il était aussi opérationnellement présent. Il avait un sens de l'engagement hors norme, il prenait les relais sans compter sur les veillées nocturnes des trails que nous organisions. Ensemble, nous avons passé pas mal de nuits blanches ! »

Jean-Jacques Lebbos a aussi défendu le secteur d'escalade du Miroir, qui devait être racheté par une association de chasse. « Il a réussi à convaincre la mairie et mis en place un nouveau conventionnement avec son club et la commune, pour que ce site reste ouvert au public. » « Il était un homme de compromis, il cherchait toujours la voie diplomatique pour sortir des situations conflictuelles et donnait toujours une seconde chance aux personnes, malgré les erreurs, de revenir dans un projet. Projets dans lesquels il s'investissait sans compter, de façon désintéressée, pour la seule raison que cela lui semblait juste et bon ».